Bon et bien j’y vais de mon petit compte-rendu perso également sur cette semaine ETC-ESC. Comme beaucoup de choses ont déjà été dites par Vandir je ne reviendrais pas sur ces points que je confirme du reste (orga surtout). Moi je vais plus y aller de mes impressions personnelles et aussi de mon rôle de coach.
Déjà c’était cool pour moi d’être intégré à l’équipe Suisse qui m’a très bien accueilli. Je les remercie parce qu’ils ne m’ont pas mis de pression que cela soit pour l’ESC ou l’ETC en tant que coach, en même temps je ne jouais pas donc je n’avais pas la même pression qu’eux.
On commence par l’ESC, j’ai trouvé ce tournoi très particulier, la raison est assez simple. Je pensais naïvement que c’était la version simple du plus gros tournoi de 40K avec les meilleurs joueurs mondiaux mais il y a des subtilités à prendre en compte. Déjà il faut savoir que les 4/5ème des joueurs sont issus des équipes nationales et donc jouent avec leur listes de l’ETC donc avec un dernier «entrainement» avant l’ETC. Et c’est là que réside vraiment la finesse, ce sont des listes d’équipes hors lors de l’ETC certaines listes ne sont pas conçues pour un tournoi simple mais bien (si les listes sont bien faites) dans l’optique d’une émulsion entre les 8 listes en étant complémentaires et adaptées au méta actuel. Ce qui signifie que ces listes ETC ont un rôle précis (attaquant, défenseur, Némésis pour contrer une liste spécifique etc…). Ce qui signifie que généralement on évitera les pairings avec des listes opposées lors de l’ETC. Mais lors de l’ESC dont le déroulement est classique, donc premier round aléatoire et suivant par ronde Suisse, il est tout à fait possible de rencontrer ces listes Némésis. C’est donc quitte ou double, en outre on ne choisit pas la table or lors de l’ETC le choix de la table est plus ou moins possible en fonction de l’ordre des pairings et aussi adapté aux scénarios en cours. Tous ces paramètres rendent l’ESC plus aléatoire que l’ETC et donne parfois des non-matchs. Lors de l’ETC cela peut aussi être le cas mais ils sont alors parfois nécéssaire (on sacrifie une liste de l’équipe pour libérer les pairings). Si cela aide l’équipe à gagner au final c’est du bonus. Lors de l’ESC un non match peut te couler au classement. Il y a donc beaucoup de différence entre ESC et ETC si on exclut le simple fait de jouer en équipe ou pas.
Donc de mon côté mon ESC a été tronqué par plusieurs paramètres, préparation tardive, expérience limitée contre les derniéres factions dont les codex sont ressortis, expérience avec ma propre liste limitée. Mon premier round a été correct au niveau match up avec des Eldars presque full motojet, mais pour quelques erreurs je perds le round sans contestation possible. Le second round est en revanche catastrophique au niveau du pairing ou je joue contre 3 Princes ailés volants et des Démons (liste à Matthieu). Le déploiement, les dés et la liste adverse est rédhibitoire, une belle défaite. Mon troisième round n’est pas un bon match up (Skitarii fusil Arc podés avec SM fuseurs podés) donc ne pars pas sur de bonnes augures, cela dit je joue correctement et mon adversaire n’est pas des tout meilleurs (à force de végéter dans le fond du classement on en trouve encore quelques-uns). Je gagne assez facilement ce qui me permet d’au moins arracher une victoire à l’ESC. Mon quatrième match est un non match avec que des volants et des jets de dés catastrophiques, mon adversaire s’excusant sans cesse de la différence de jets de dés je pars avec la bière de consolation. Bref dernier round je joue une liste difficile à contrer Wolfstar invisible, 4++, désengagement et une table aux lignes de vue bloquées multiples donc mauvaise table pour moi. Là encore j’ai joué un max sur ce qui pouvait être sauvé et toutes mes astuces ont marché exploitant au mieux mon armée. Mes jets de dés pourris m’auront encore valu beaucoup de compassion du joueur adverses désolé de me voir lancé des poignées de 1. Jusqu’à ce qu’enfin mon tout premier 6 sorte du tournoi sur un Stomp d’un de mes chevaliers. Si j’avais la partie bien en main et visait un petit 12-14pts je me suis trouvé dans une position de pousser fort et ai fini par faire une table rase ne perdant qu’une seule fig.
Je fini dans le haut du dernier tiers donc rien de bien glorieux et avec 2 victoires sur 5 contre des adversaires de 4 équipes nationales et un joueur libre. Bref, après ce tournoi je suis allé acheter d’autre dés je ne suis pourtant pas superstitieux mais ne pas commencer les 5 parties, ne pas sortir de 6 quand on ne peut tirer qu’au juger (sur 3 de mes parties) ça aide pas. Cela dit j’ai quand même appris 2-3 trucs et vu le niveau des très grands joueurs qui alignent les 20-0 comme des perles quel que soit le match-up, quel que soit les dés (je pense) et quel que soit la table, il y a une énorme différence de qualité de joueurs. Une différence de niveau tactique impressionnante que j’ai pu encore plus être témoin lors de l’ETC.
Ce qui m’amène sur le tournoi de l’ETC. J’ai pris mon rôle de Coach au sérieux, en fait je me suis dit la chose suivante, tout en essayant d’apprendre en regardant jouer qu'est ce que je peux faire avec mon impact limité pour faire en sorte que l’équipe Suisse performe au mieux? J’ai fait mon nécessaire pour qu’aucun d’eux ne « sorte» de leur match. Je pense qu’à un jour cela nous est tous arrivé de «sortir» d’une partie, de se déconcentrer quelle que soit la cause, une pause pipi, un point de règle, des jets de dés pourri, une mauvaise décision tactique qui impact le game de manière très importante etc… Je pense que les machines Allemandes sont un exemple de solidité mentale dans ce domaine. Une concentration optimale cela aide à prendre les bonnes décisions. Alors oui c’est con de se dire que donner à boire peut aider mais bon, cela m’a valu quelques railleries d’une équipe ou deux mais les joueurs Suisses ont apprécié…et vu la chaleur ambiante pas sûr que c’était du luxe. J’ai essayé d’être présent à chaque fois que je voyais un des joueurs en contention sur des points de règle, essayant d’être présent pour les supporter déjà parce que parfois il y a rapidement 1-2 joueurs d’une équipe adverse, leur coach et les arbitres donc j’y allais pour y faire pression aussi. Trouver les codex en Anglais aussi ça a été souvent le cas où je fonçais chez les Anglophones les plus proches (très souvent l’Ecosse) très sympathiques joueurs (sauf un). Fournir parfois des gabarits manquants, chaises, des cartes ou ce genre de choses qui parfois ralentissent les parties.
Un autre aspect important du coach c’est de bien gérer les feuilles de score, au premier round je me suis fait déborder en la remplissant à la fin contre les Allemands mais au second tour j’étais rodé. Il y a aussi les rappels de temps à faire pour être sûr que les joueurs se rappellent de finir leur partie en temps voulu, garder connaissance du temps cela peut aussi permettre de mieux gérer certaines fin de parties.
Finalement le boulot le plus intéressant et important du coach c’est d’avoir une vue globale de l’évolution de toutes les tables (du moins c’est ce que je pense). Garder en tête si l’équipe évolue dans le bon sens ou dans le mauvais sens et essayer d’endiguer la fuite de points ou d’appuyer pour glaner quelques points pour la victoire d’équipe. Finalement j’aimerais dire que le coach peut se poser à une table et profiter d’un match ou un tour intéressant avant d’aller faire un tour mais je ne crois pas avoir être resté plus que quelques phases de jeu au même endroit. Au final j’avais une évolution constante de toutes les tables et c’est ce que je recherchais. Après on a donc les estimations, je faisais les miennes après 2h avant la fin de chaque round, à 1h et puis presque toutes les 15-20 minutes sur la dernière heure qui est souvent critique. Le match le plus critique contre l’Ukraine est là ou l’estimation a été la plus importante car j’ai dû demander aux joueurs de garder au chaud les points qu’ils avaient pour les défenseurs et de prendre plus de risque aux attaquants pour aller chercher les points de la victoire d’équipe. D’ailleurs j’étais de loin le plus stressé car c’était serré et souvent mon estimation repassait sous la barre des 80pts-90pts qui auraient été une égalité.
Alors pour conclure le boulot de coach est certes comme le dit Vandir pas le plus sexy c’est vrai mais il est quand même super intéressant et finalement il peut-être important pour « lisser » le déroulement des rounds et de tout ce qui a autour pour faciliter les joueurs à se focaliser sur une chose, une seule… bien jouer et ne pas stresser pour le reste.
Pour moi c’était difficile de parfois voir chaque round sans être joueur et j’aurais aimé participer d’avantage mais finalement pour une première année c’est sans doute le mieux. Je m’explique, jouer l’ESC permet au coach d’avoir tout de même son lot de parties de haut niveau et l’ETC permet d’aborder d’autres aspect du jeu. Passer de candidat à l’équipe, puis par coach et enfin par joueur de l’équipe est une bonne transition je pense plutôt que d’attaquer joueur de l’équipe directement. Faut bien avoir conscience du fonctionnement des tournois par équipe qui est fondamentalement différent des tournois classiques.
D’ailleurs en en parlant je me demande si au sein de la Conf et autour faire un tournoi par équipe de 4 joueurs ne serait pas bénéfique. Réunir 16 ou 20 joueurs ne me parait pas excessif et cela permet aux gens de voir ce qu’est un tournoi par équipe. De plus, cela permet aux candidats potentiels de l’équipe de Suisse de prendre de l’expérience sur ce genre de tournoi (pairings, conception de liste en équipe, communication d’équipe avant l’évènement…), pour les autres c’est une autre forme de tournoi tout aussi divertissante et cela reste du hobby.
Voilà super expérience de ma part qui m’a donné beaucoup d’envie de faire plus pour l’équipe et de me préparer au mieux pour une éventuelle seconde année. Je dirais aussi aux joueurs qui considèrent l’ETC comme un tournoi de bourrin que c’est en fait presque l’inverse. D’une part parce que quand on voit le fonctionnement des Allemands ce n’est pas du bourrinage, c’est de l’excellence stratégique ou tout est calculé, réfléchi et analysé rapidement et efficacement. De penser que tous les joueurs sont pointilleux et chiants à jouer…c’est aussi une énorme erreur. Bien sûr c’est une compétition mais vous trouverez des joueurs chiants et pointilleux dans chaque tournoi. Ici il y en a en général 1-2 max par équipe mais souvent j’ai trouvé les joueurs très ouverts et sympathiques et comme ils sont de nationalité différente cela rend la chose encore plus sympa. Il suffit d’assister à la fin de l’évènement avec la coutume de l’échange des « maillots » pour comprendre que cela reste au final des passionnés de jeu de fig. La peinture aussi pourtant très hétéroclite vous montre que ce ne sont pas «que» des joueurs WAAC pour qui il suffit de mettre 2-3 couleurs à la truelle et d’être réglementaire mais au contraire il y a encore beaucoup de belles peintures et de gens faisant des efforts.
Je pense que c’est important de «de-démonisé » l’ETC et de lui retirer les étiquettes qui lui sont parfois attribué et que j’ai moi aussi commis l’erreur de penser par le passé. C’est une compétition du plus haut niveau avec les meilleurs joueurs mais meilleurs joueurs ne signifie pas les plus chiants et cons à jouer. Si comme moi une ou deux fois vous avez pensé : «ETC…peut-être qu’un jour ou pourquoi pas ?» alors je vous invite à y regarder de plus près. Plus le nombre de joueurs s’y intéressent et plus l’équipe de Suisse gagne en stabilité et en qualité. Et peut-être vous aussi vous vous ferez les dents sur l’ESC et peut-être être coach pour l’équipe de Suisse ?...maintenant retour au calme de mon côté, retrouvez mes pinceaux et réfléchir aux prochains tournois
Accueil 
Dernières images 
S'enregistrer 
Connexion 
Mar 11 Aoû - 12:03
Content que l'ambiance t'aie plu. J'espère que tu sera présent l'année prochaine. Ton avis légèrement "extérieur des parties" avec une vision d'ensemble sur les matchs est très intéressant.
